<i>"The Name of Our Country is América" - Simon Bolivar</i> The Narco News Bulletin<br><small>Reporting on the War on Drugs and Democracy from Latin America
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Narco News Issue #42

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A Tijuana, Marcos parle un peu en anglais à propos du mur : « So… Let’s talk about walls »

L’Autre Campagne touche la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique où l’on appelle les indigènes « migrants » mais où les racines sont profondes


Par Al Giordano
L’Autre Journalisme avec l’Autre Campagne en Basse Californie

20 octobre 2006

Mexicali, Basse Californie, Mexique. Tout le monde parle de combien de millions de Mexicains sont passés aux Etats-Unis. La Basse Californie, du côté mexicain de la frontière, est l’endroit où les millions, qui rentrés d’eux-mêmes ou expulsés, atterrissent.


Foto: D.R. 2006 Anna Mauri
Du Sud au Nord le long de cette péninsule, le paysage passe de forêts broussailleuses désertiques à des zones peuplées. Le long de la route, les magasins et les restaurants sont nommés d’après les endroits d’où viennent les gens… Le restaurant El Poblano, sans doute ouvert par des immigrants de l’état de Puebla… Llanteria El Michoacano, quelqu’un du Michoacoan qui répare les pneus crevés… Le magasin Acambaro qui doit son nom à une ville du Guanajuato… Les femmes indigènes qui traversent l’autoroute sont vêtues de leurs chemisiers huipil qui révèlent leur provenance du Chiapas, du Oaxaca, du Guerrero, du Jalisco… Ils viennent de chaque région du Mexique où le « libre échange » a tué la ferme familiale et les autres travaux dignes. L’ancien paysan ou ouvrier a dû partir chercher du travail ailleurs. L’impossibilité d’entrer aux Etats-Unis (ou après y être entré, en avoir été expulsé) les a fait s’installer ici, le long de la frontière, du côté mexicain.

Ils sont appelés immigrés dans leur propre pays. Ils travaillent seize heures par jour dans les maquila (usines d’assemblage pour l’exportation exonérée de droits de douanes) pour Sony, Samsung, Nabisco, Kodak et d’autres compagnies étrangères qui les paient entre 60 et 100 pesos (entre 4,50 et 7,50 euros) la journée et où, sans le moindre lambeau de protection réglementaire, beaucoup ont perdu des doigts voire des mains entières – certains, leur vie – à manier de dangereuses machines de chaînes de montage. Ils travaillent du matin au soir, pour encore moins, à ramasser des tomates ou d’autres cultures pour de grosses compagnies d’agrobusiness.

A l’extérieur des centres urbains de San Quintin et d’Ensenada, ils vivent dans des barres d’immeubles et des baraques dans des rues sales sans évacuation ni autres services de base. Il est particulièrement évident que ce sont là des gens du seul état mexicain à majorité indigène, l’état de Oaxaca, bastion de la répression et de la pauvreté imposées par la capitalisme : des colonies entières de Triquis, de Mixtèques, de Zapotèques, de Mixes et d’autres peuples déplacés qui sont regroupés ici, qui se sont retrouvés loin de chez eux comme autrefois les Italiens regroupés dans la Little Italy de New York ou les Chinois qui débarquent toujours dans les Chinatown. Ils font les mêmes travaux que les Mexicains aux Etats-Unis. Ici aussi, ils sont accueillis par de mauvais traitements, la discrimination, la violence et le racisme, aux mains du gouvernement, de la police, des hommes d’affaires et des criminels qu’ils protègent.

« La Basse Californie, a conclu le Sous-commandant Marcos après avoir écouté leurs témoignages, est l’état qui, plus que n’importe quel autre de la république mexicaine, traite les indigènes de la pire façon. »


Foto: D.R. 2006 Martina Morazzi
Comment les Mexicains aux Etats-Unis supportent-ils la masse d’épreuves et de discrimination qui pèse sur eux ? La vérité, c’est que beaucoup avaient déjà une grande expérience avant d’arriver là-bas : ils étaient déjà maltraités avant de traverser.

L’ironie perverse qui place les peuples originels d’Amérique dans la classe des étrangers a imprégné les réunions de l’Autre Campagne ces derniers jours ici. Le Sous-commandant Marcos, dans son rôle de Délégué Zéro, a écouté les habitants de Basse Californie mardi et mercredi. Jeudi, il a tenu une réunion euphorique avec les Mexicains et les Chicanos de « l’Autre Côté » qui ont fait le voyage depuis Los Angeles ou d’autres régions des Etats-Unis pour prendre leur place dans l’Autre Campagne.

Mercredi, il a écouté à deux reprises (à cause des équipes qui font les trois-huit) les travailleurs des maquilas qui forme le personnel des usines étrangères : états-uniennes, japonaises ou autres, d’électronique, d’agro-alimentaire, etc., qui se trouvent du côté mexicain de la frontière et qui exploitent un travail bon marché ignorant impunément le droit du travail (voir l’article de Murielle Coppin pour plus de détails sur la manière pénible dont vivent et travaillent plus de deux millions d’ouvriers d’usines à un jet de balles de golf de la Californie, de l’Arizona, du Nouveau Mexique et du Texas).

Avant la réunion de jeudi avec ceux de l’Autre Côté, personne parmi les douzaines de reporters de l’Autre Média ou des militants d’organisations politiques qui voyagent avec l’Autre Campagne ne savait à quoi s’attendre. Est-ce que les vices de l’activisme gringo – où ce sont les orateurs qui parlent, où il existe une compétition entre les secteurs dans une hiérarchie de victimisation, et où plus d’énergie est dépensée à dire aux autres ce qu’ils ne peuvent pas dire ou faire plutôt que de les aider quand ils le peuvent – allaient s’entrechoquer avec la doctrine du « écouter d’abord » de l’Autre Campagne au Mexique ? Ces peurs se révélèrent infondées. La Raza (race) de l’Autre Côté, comme les adhérents de Tijuana et du côté mexicain de la frontière, se révélèrent être parmi les mieux organisés et ceux qui savaient le mieux écouter les différents témoignages, comparé à tous ceux qu’on avait vus ou écoutés depuis le début de l’Autre Campagne. Les événements de Tijuana, en fait, peuvent être considérés comme un nouveau modèle pour l’organisation locale de la lutte contre le système capitaliste fomenté par l’Autre Campagne. D’autres mouvements politiques aux Etats-Unis ont beaucoup à apprendre d’eux, comme cela s’est passé jeudi.


Foto: D.R. 2006 Enlace Zapatista
Après un arrêt silencieux pour laisser sa signature – en urine – sur la barrière qui sépare Tijuana de San Isidro, Californie, le chef militaire et porte-parole de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) a roulé jusqu’au centre-ville de Tijuana mercredi matin pour deux jours d’événements au cinéma Multi-Kulti (une salle sans toit) sur l’avenue de la Constitution au milieu des bars à touristes, des discothèques, des pharmacies discount et des bars topless aux enseignes à néons. Tijuana, les vacances permanentes pour les gringos, où 300 prostituées très jeunes et très mal loties sont placées le soir comme des mannequins dans le quartier à touristes-vautours, haranguant en anglais : « Eh, mec ! Tittie Bar ! Qu’est-ce que tu veux ? Welcome to Tijuana ! Tequila ! Sexo ! Marijuana ! ». Mais derrière la façade, ici comme ailleurs, ce sont les travailleurs et les parents, les anciens et les enfants qui nettoient et construisent et produisent de chaque côté du mur.

La parole qu’aucun mur ne peut arrêter

Le mur à 7 milliards de dollars qui a été voté le mois dernier par le congrès états-unien, bien qu’il reste à construire (certains se demandent : qui vont-ils trouver pour le construire ?), assombrit déjà les relations entre les deux pays et les aspects binationaux des affaires. La réalité est que « Le Mur » existe déjà, petit à petit : barrières, équipement de surveillance high-tech, armée de gardes-frontière, services de l’Immigration, des Douanes et autres, gardes nationaux, néo-Ku Klux Klan qui s’appellent eux-mêmes les « Minutemen » (idiots ignorants qui ne semblent pas saisir que les Minutemen d’Amérique du Nord originaux de 1776 étaient des guérilleros plus parents des insurgés de l’armée zapatiste que ces guerriers du dimanche qui sont une honte internationale), et les divisions politiques et culturelles exacerbées par « Le Mur », le rendant plus grand qu’il n’est avant même qu’il n’existe.

Tout cet argent et tous ces efforts pour empêcher les descendants des Américains originels de marcher où leurs ancêtres ont voyagé librement avant d’autres, qui étaient alors les véritables immigrés, ont décidé placer la frontière ici pour garder les natifs dehors.

En traversant la frontière pour venir au Mexique cette semaine rencontrer l’Autre Campagne, les centaines de Mexicains et de Chicanos qui vivent et travaillent aux Etats-Unis ont apporté des témoignages d’autres barrières.

Des représentants de l’Union del Barrio de Los Angeles ont témoigné que « le système pénal états-unien entretient le capitalisme. Nous avons beaucoup de prisonniers de l’Autre Côté. Ils doivent faire partie d’un mouvement de masse avec nous. »


Foto: D.R. 2006 Enlace Zapatista
Une banda bien organisée, venue de Watsonville en Californie, en beaux uniformes marron (leur organisation s’appelle les Bérets Bruns) dirige une « Migra Watch » (un observatoire des migrations) dans son quartier, sous les feux de l’Agence de l’Immigration et des Douanes (ICE) du Département de la Sécurité Nationale et ses fréquents raids contre les « illégaux ». Ramiro, membre de l’organisation, a déclaré à l’assemblée : « La pinche migra (foutue immigration) a détenu 24 000 personnes l’année dernière aux Etats-Unis. 6 800 ont été expulsées. Où sont les 17 000 autres emprisonnées ? »

Il y avait des voix de l’expérience comme celle de Graciela Garcia qui a rappelé avec émotion la mémoire historique des luttes de l’Union des Travailleurs Agricoles et de son leader Cesar Chavez dans les années 60 et 70 pour de meilleures conditions de travail pour les immigrés qui mettaient la nourriture sur les table d’Amérique du Nord. Et des ex-braceros (anciens manœuvres) ont témoigné des épreuves et des rapines auxquelles ils ont fait face de l’Autre Côté ces sept dernières décennies. Mais l’immense majorité de ceux qui sont descendus à Tijuana pour cette réunion étaient des jeunes, des centaines de jeunes qui croient ardemment à « une autre façon de faire de la politique », la façon zapatiste.

Des étudiants de l’Université de Los Angeles (UCLA) et de l’Université d’Etat de Californie à Northridge (CSUN) et d’autres écoles, sont venus à Tijuana pour dire que puisque le système d’éducation supérieure ne raconte pas leur histoire correctement ou ne la raconte pas du tout, ils allaient le faire eux-mêmes. « Nous promouvons la culture et la véritable histoire, a dit Juan Villalobos, qui à l’instar de nombreux autres a délivré son message en anglais. Les Community Colleges ne sont qu’une voie de garage pour nous canaliser vers les travaux serviles. »

Laura Palomares est venue de Californie pour témoigner que les étudiants de l’éducation supérieure californienne qui, visiblement, ne comptent pas car sans numéro de Sécurité Sociale (c’est-à-dire qui ne sont pas citoyens états-uniens), doivent payer trois fois le montant de l’inscription car considérés « étrangers ». Elle a encouragé une proposition de loi aujourd’hui devant l’Assemblée d’Etat (AB540) visant à éliminer cette politique discriminatoire. « Il est évident que l’argent est quelque chose que nous n’avons pas, a-t-elle dit. Et ils nous en demandent toujours plus. »

Maria Federico et Consuelo Aguilar viennent de Tucson, dans l’Arizona, où elles travaillent dans des écoles. « C’est la seule école du secteur qui enseigne les études chicano », note Maria. Et c’est l’une des nombreuses écoles dont les étudiants ont quitté les classes le 1er mai dernier lors du Grand Boycott Américain – la première grève générale aux Etats-Unis depuis les années 30 – pour protester contre les lois répressives en matière d’immigration.

Sandino Gomez, également des Bérets Bruns, a raconté comment la guerre en Irak pèse plus lourd sur les jeunes Chicanos. « Il y a plus de recruteurs militaires que de conseillers d’orientation chez nous. »


Patricia Nuño
Foto: D.R. 2006 Enlace Zapatista
Les compañeros Nelson et Mario de l’Institut d’Education Populaire ont expliqué les vies difficiles des jornaleros – travailleurs journaliers de la Californie à l’île de New York – qui font le pied de grue chaque matin pour être embauché sur place et travailler dans la construction, dans la cueillette, ou à d’autres travaux manuels. « Les jornaleros attendent dans des conditions ennuyeuses, a dit Patricia Nuno de l’International Workers of the World (IWW, les Wobblies, le « grand syndicat » des années 20 et 30 qui renaît dans l’Amérique du 21e siècle). Ils n’ont pas de nourriture, pas d’eau, sont harcelés par la police. Ils doivent tout supporter. Je suis la fille d’un jornalero », a-t-elle ajouté fièrement.

Beaucoup de murs, visibles et invisibles

Une mère célibataire de l’Autre Côté a parlé : « Je dois rester à la maison pour m’occuper de mon enfant. Merci beaucoup : nous ne sommes pas payées. Ici, à cette réunion, ce sont aussi les femmes qui font à manger. S’il vous plait, remerciez-les. »

D’autres femmes ont raconté comment elles font face au machisme et au sexisme dans leurs communautés ainsi que dans les mouvements politiques. « Etre féministe n’est pas contre les hommes », a dit une compañera, Rosalba. Une autre, Alicia, a parlé de la violence domestique. « Le plus gros problème, ce sont les victimes sans défense, les enfants, témoins de la violence de leurs pères envers leurs mères. »

Des représentants du secteur croissant de l’Autre Campagne qui lutte sous la bannière des « Autres Amours » ont témoigné des discriminations qu’ils rencontrent. « Les lesbiennes sont appelées gringadas et les homosexuels des joto-maricones… Ça suffit la discrimination ! » Un Chicano hétéro a lu la lettre d’Angel Cruz, un Mexicain du Oaxaca vivant de l’Autre Côté qui disait : « Je suis un homo queer… et je suis zapatiste. »


Foto: D.R. 2006 Anna Mauri
Les fermiers de la ferme de South Central à Los Angeles sont venus raconter leur expulsion au début de cette année. Plus tard, par vidéoconférence, ceux qui ne peuvent pas rentrer au Mexique sans risquer leurs vies et qui travaillent au Nord ont parlé directement au Délégué Zéro et à l’assemblée. Ils ont raconté comment les recruteurs militaires menaçaient les jeunes Chicanos d’expulsion s’ils ne s’engageaient pas dans les forces armées états-uniennes ; ils ont parlé des violentes attaques des Minutemen, du taux de suicide élevé parmi les adolescents chicanos et de l’irrespect envers les gays et les lesbiennes même dans des « mouvements qui se disent progressistes » ; du fait que les communautés d’immigrés doivent souvent vivre près de décharges d’ordures ou d’autres zones hautement contaminées et dangereuses ; de l’angoisse d’être « illégal » qui ajoute le stress à d’autres problèmes de santé ; de la lutte pour apprendre à travailler collectivement dans une société qui n’offre aucune référence en la matière ; des lois actuelles et en projet pour refuser la location immobilière aux personnes sans numéro de Sécurité Sociale…

« Le Mur, a dit Marcos en résumant tous ces témoignages et plus encore, n’est pas juste le long de la frontière. » Ils se dressent , a-t-il dit, contre les Chicanos, contre ceux qui parlent en spanglish, contre les femmes, les gays, les lesbiennes, les anciens, les enfants… « Le Mur se reproduit dans chaque recoin de chaque foyer, dans la rue, et il n’est pas seulement érigé par ceux d’en haut. Nous les construisons nous-mêmes. »

Parlant des leçons apprises d’autres persécutés pour leur différence par les indigènes zapatistes du Chiapas, il a dit : « Ce n’est pas vrai qu’il y a seulement des hommes et des femmes. Il y a quelque chose d’autre aussi. Et ce n’est pas vrai qu’il y a seulement des Mexicains et des Etats-uniens. Il y a quelque chose d’autre aussi. »

Rappelant que plusieurs participants durant la journée se sont qualifiés de « petits » en baissant le micro pour pouvoir parler, il a évoqué la commandante zapatiste Ramona, décédée le 6 janvier dernier alors que l’Autre campagne débutait tout juste. C’était une indigène des Hautes Terres du Chiapas parlant tzotzil, « elle était si petite qu’elle devait monter sur une chaise pour atteindre le micro. Mais c’était une commandante militaire indigène. Ce que j’entends ici, ce sont les murs auxquels on doit faire face si l’on est une femme, et Chicano, et punk, et peut-être « gothique » et encore lesbienne. »

L’Autre Campagne, a-t-il souligné, ne reconnaît pas le mur le long de la frontière internationale. « Les adhérents de l’Autre Côté ne font pas partie de la section Intergalactique (les étrangers avec l’Autre Campagne), a-t-il dit, ils font partie de l’Autre Campagne du Mexique. »

Ainsi l’Autre Campagne zapatiste, organisée dans 31 états et au District Fédéral (Mexico), a officiellement accueilli les adhérents de l’Autre Côté, non en tant que visiteurs mais à part entière dans le « quelque chose » qui est en train de se construire. La rébellion nationale contre le système économique capitaliste a traversé la frontière où elle a toujours cultivé ses racines. Elle vit, travaille et s’organise sur un territoire que les cartes officielles situent aux Etats-Unis. Et, à en juger par l’énergie, la créativité, l’innovation, la conscience et l’esprit des adhérents de l’Autre Campagne de l’Autre Côté qui ont pris place parmi les organisations et individus mexicains ce jeudi, l’horizon politique aux Etats-Unis a également subi un changement de paradigme. Le Zapatisme, comme jamais auparavant, vient de traverser la frontière. Les murs n’ont pu l’arrêter.

A suivre…

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