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Narco News Issue #45

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Pas de larmes pour RCTV Venezuela

Le récent refus de renouveler le permis d’émettre de la chaîne de télé RCTV par le gouvernement vénézuélien est justifiable, surtout selon les standards états-uniens


Par Charlie Hardy
Via The Narcosphere

28 mai 2007

En écrivant ceci, je regarde le journal vénézuélien El Diario du 10 février 1992. L’éditorial qui aurait dû occuper la moitié de la page 2 est manquant. La page 4 est complètement blanche. Le contenu a été censuré par le gouvernement du président d’alors Carlos Andres Perez.

Le journal n’est qu’un des nombreux horribles souvenirs de la vie dans la démocratie « exceptionnelle » du Venezuela pré-Hugo Chavez.

Les journaux états-uniens semblent oublier ce qu’était le Venezuela quand ils commentent les actions du gouvernement actuel. J’ai vécu au Venezuela la plus grande partie des 22 dernières années et je n’ai jamais connu autant de liberté que les Vénézuéliens en connaissent aujourd’hui sous Chavez. On peut librement acheter des journaux anti-Chavez dans la rue, et les ondes et les chaînes de télévision sont largement remplies de commentateurs anti-Chavez.

Néanmoins, aujourd’hui 27 mai, le gouvernement vénézuélien ne renouvellera pas le permis de RCTV, une chaîne de télévision qui émet depuis plus de 50 ans. Son propriétaire, Marciel Granier, a sillonné le monde en pleurant qu’il était sur le point de perdre son permis. Même les millionnaires du sénat états-unien pensent qu’il devrait garder son permis. Il est intéressant de noter que Granier était président du journal censuré El Diario en 1992. Il n’est s’était pas plaint alors. J’ai acheté son journal. Il a eu son argent.

Ce que les reportages aux États-Unis ne nous disent pas, et ce que le sénat états-unien ne semble pas comprendre, c’est que des milliers de Vénézuéliens vont faire la fête ce soir à minuit parce que le permis de RCTV aura expiré. Des réunions ont eu lieu sur les places publiques et dans les rues, dans tout le Venezuela, pour débattre de qui possède les ondes et de quels genres de programmes ils voudraient voir à la télévision. Ils demandent s’il est vraiment juste que parce que vous êtes millionnaire vous pouvez acheter l’espace public sur les ondes pour les vingt prochaines années. Les producteurs indépendants vont désormais avoir une chance de voir leurs programmes passer, sans avoir à obtenir l’autorisation de Granier, qui a quelque chose d’un dictateur des médias au Venezuela.

Granier n’est pas un saint, et sa chaîne n’était pas un exemple du paradis sur terre non plus. RCTV a été retiré cinq fois des ondes par l’administration vénézuélienne avant même que Chavez pénètre le palais présidentiel. En 1981, par exemple, elle a été retirée des ondes pendant 24 heures à cause de la diffusion de scènes pornographiques.

En 2002, RCTV avait activement encouragé les Vénézuéliens à marcher en direction du palais présidentiel pour participer au coup d’État qui tentait de renverser le président démocratiquement élu. Marciel Granier avait donné des instructions claires au producteur du journal télévisé le plus regardé du Venezuela afin que le jour du coup d’État, il ne donne aucune information sur le président Chavez. Ce genre d’actes ne serait pas toléré par la FCC [Commission fédérale des communications] aux États-Unis.

Pourtant, lorsque Chavez a repris le pouvoir quelques jours plus tard, il n’y eut aucunes représailles contre la chaîne.

Non, le 27 mai n’est pas une journée noire pour la liberté d’expression au Venezuela. Aussi, ne pleurez pas pour M. Granier quand le permis d’émettre de RCTV ne sera pas renouvelé. Il pourra toujours diffuser sur le câble ou le satellite, et il pourra toujours vendre ses programmes à d’autres chaînes. À la place, réjouissez-vous avec les tous les producteurs indépendants et les milliers de Vénézuéliens qui vont avoir accès à l’espace qu’un seul homme riche contrôlait depuis des années. Le 28 mai sera un jour de fête au Venezuela. Ce devrait être un jour de célébration de la liberté d’expression dans le monde.

(Vous pouvez commander le livre Cowboy in Caracas, A North Amrican’s Memoir of Venezuela’s Democratic Revolution dans les librairies en ligne ou directement à Curbstone Press.)

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